Les Chroniques d'Arkhan

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Le chansonnier

a complainte de la blanche biche

1er prix lors des Joutes d'une grâce, interprète: Jéricho.

Celles qui vont au bois, c'est la mère et la fille,
La mère va chantant et la fille soupire.
" Qu'a vous à soupirer ma blanche Marguerite ? "
" J'ai bien trop d'ire en moi et n'ose vous le dire. "

"Je suis fille le jour et la nuit blanche biche
La chasse est après moi des barons et des princes
Et mon frère Renaud, qui est encore le pire.
Allez, ma mère, allez bien promptement lui dire

Qu'il arrête ses chiens jusqu'à demain midi."
"Où sont tes chiens, Renaud, et la chasse gentille ?"
"Ils sont dedans le bois à courre blanche biche"
"Arrête-les, Renaud, arrête, je t'en prie"

Trois fois les a cornés, de son cornet de cuivre.
A la troisième fois, la blanche biche est prise.
Mandons le dépouilleur, qu'il dépouille la biche.
Celui qui la dépouille, dit :" Je ne sais que dire."

" Elle a le cheveux blond et le sein d'une fille. "
A tiré son couteau, en quartiers il l'a mise.
En ont fait un dîner, aux barons et aux princes.
Nous voici tous sieds, hors ma soeur Marguerite.

" Vous n'avez qu'à manger, suis la première assise.
Ma tête est dans le plat et mon coeur aux chevilles.
Mon sang est répandu, par toute la cuisine.
Et sur vos noirs charbons mes pauvres os s'y grillent... "

Celles qui vont au bois, c'est la mère et la fille,
La mère va chantant et la fille soupire.
" Qu'a vous à soupirer ma blanche Marguerite ? "
" J'ai bien trop d'ire en moi et n'ose vous le dire. "

e n’ai jamais vu

Auteur inconnu

Je n'ai jamais vu champ de roses qui se fût gardé sans épines,
Je n'ai jamais vu âme qui ose qui vive une vie qui la chagrine,
Je n'ai jamais vu homme fort qui se soit attristé de son sort, et
As-tu jamais vu un oiseau, dis, qui s'inquiétât du froid et du chaud, mais
J'ai vu tant, tant de pauvres gens, aux visages et aux coeurs inquiétants, car
Ils cherchent partout le bonheur où on ne trouve que très grand malheur noir.

londe

par Poum Reinsfield-Groseille

Elle a surgit dans l'espace vide
D'un coeur d'artichaut et d'une salle bondée
Ses yeux avaient les reflets de cuivre
Que l'on s'attend dans les cheveux à trouver
Elle m'a dit "Et si nous dansions ?
Je crois qu'une détente est bien méritée
Et s'il n'y a pas de chansons
La musique dans nos têtes va nous accompagner"

Quand la cuisine était grande comme le monde
Tout était facile et maman me disait
Ne donne pas ton coeur aux blondes
Elles y planteront leurs ongles pour le déchirer

Moi qui suis prudent avec les femmes
Surtout celles qui ont la grâce des grands félins
Je m'égratignais sur une lame
Faite de cheveux d'or et d'un corsage de lin
Je me disait : " Pas de marche arrière,
Si tu ne domines pas le courant, tu es perdu "
Les mots coulaient comme une rivière
Mais depuis longtemps je r'ssentais, je ne pensais plus

Quant l'atelier était grand comme le monde
Tout était facile et papa me disait
Ne donne pas ton coeur aux blondes
Tu es un homme et tu ne dois pas pleurer.

Nous avons cherché le musicien
Heureusement ou non, nous n'l'avons pas trouvé
Les misères de ce monde de chien
L'un de l'autre nous ont éloignés
Moi qui suis un faiseur de mots,
Un donneur de nom, je ne pouvais me décider
Est-elle une fleur vénéneuse en pot
Ou est-elle la proverbiale princesse à sauver?

Quant le grenier était grand comme le monde
Tout était facile et tonton me disait
Ne donnes pas ton coeur aux blondes
Elles ne le rendent pas, ou alors très abîmé.

Que doit-on faire, quand on est un Sauveur,
D'une victime qui se noie pour vous attirer?
Mais, pour être à elle pour quelques heures
J'étais prêt aux promesses les plus insensées
De la protéger de mes bras graciles,
Des heurts et malheurs, contre vents et marées
De commettre les actes inutiles,
Pour attirer son âme, et pour la garder

Quand ma peine était grande comme le monde
Tout était futile, et ma soeur me disait
Ne donnes plus ton coeur aux blondes
Ce sont des sirènes, elle ne peuvent que le manger

 

GAROU 2001